Charte

« L’Observatoire Terre-Monde : centre d’étude des écologies politiques des Outre-mer et proches Régions est une réponse à cette double difficulté. Il a vocation à créer des espaces de rencontres internationales et transdisciplinaires mêlant universitaires de toutes disciplines et différent·es acteur·rices de la société ; et qu’ainsi les voix issues de territoires généralement absents des scènes de pensée de la crise écologique puissent résonner en polyphonie. Se rencontrer, échanger, rechercher et produire de la connaissance afin de faire face à ce monde parsemé de violences environnementales et sociopolitiques ; et repenser nos manières d’habiter la Terre et de faire monde face à la crise écologique globale, telle est notre raison d’être. »

Nous défendons les droits fondamentaux des êtres humains sur Terre dans toutes leurs déclinaisons, notamment à travers les déclarations et résolutions internationales de  :

Ainsi, dans le respect de ces textes :

Nous défendons le droit à une vie digne, où les besoins fondamentaux tels que l’accès à un logement décent, à de l’eau, à la santé, à l’éducation, à la justice, à la liberté, à l’expression de son identité culturelle, à la libre circulation.

Nous appelons culture, conformément à la définition de la déclaration de Fribourg, “les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu’il donne à son existence et à son développement”.

Nous défendons le droit des peuples de la Terre à vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Nous réfutons la dichotomie Monde Naturel/Monde Humain, qui suppose que les humains se situent hors des écosystèmes. Nous soutenons une vision systémique et dynamique des écosystèmes/biotopes considérant que les humains font partie intégrante de la biosphère.

Nous défendons le principe d’une égalité politique et sociale entre hommes et femmes.

Nous adhérons au principe fondateur de la charte des Nations Unis du droit des peuples à l’autodétermination, celui de « développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes […] ».

Nous nous engageons pour la reconnaissance de l’intersectionnalité dans la compréhension des phénomènes discriminatoires, de pauvreté, d’iniquité et d’injustices socio-environnementales.

Nous défendons, à l’instar de la motion du parlement européen du 26 mars 2019 sur les personnes d’ascendance africaine en Europe, la lutte contre le racisme structurel à l’égard des personnes afro-descendantes et encourageons la reconnaissance des « injustices passées et présentes et les crimes contre l’humanité, comme l’esclavage, la traite transatlantique des esclaves ou les actes perpétrés dans le cadre du colonialisme européen, de même que les grandes réussites et les contributions positives réalisées par ces personnes ». Plus largement nous opposons toute forme de racisme, de discrimination, de xénophobie et afin que tout le monde puisse accéder de manière réelle à une pleine égalité de droits.

En accord avec la déclaration des peuples autochtones des Nations Unies de 2007, nous encourageons les États à instaurer des mesures de « prévention et de réparations efficaces » vis-à-vis d’actes « ayant pour but ou effet de priver les Autochtones de leur intégrité en tant que peuples distincts, ou de leurs valeurs culturelles, leur identité ethnique , […] de déposséder leurs terres, territoires ou ressources, [ou] transfert forcé de population ayant pour but ou pour effet de violer ou d’éroder l’un quelconque de leurs droits,  […] toute forme d’assimilation ou d’intégration forcée […], toute forme de propagande dirigée contre eux dans le but d’encourager la discrimination raciale ou ethnique ou d’y inciter ».

Nous défendons, par nos actions, le droit à l’éducation, au savoir et à la connaissance, en particulier le droit à l’éducation concernant les enjeux de la crise écologique envers des groupes, des peuples et des personnes qui furent gravement atteint.e.s par des destructions environnementales.

Nous défendons les principes de la justice environnementale tels que définis lors de la déclaration du sommet international des peuples de couleurs en 1991 à Washington DC., avec une attention particulière pour le respect de la Terre-Mère et le respect et la justice pour tous les peuples, libres de toute forme de discrimination ou de préjugé.

Nous défendons une considération morale envers tous les êtres non-humains de la Terre et les écosystèmes. Nous défendons l’adoption d’outils juridiques tels que l’écocide, afin de pouvoir donner une valeur juridique et politique à cette reconnaissance.

Nous affirmons notre engagement contre l’élevage intensif d’animaux et toute forme d’exploitation abusive du vivant et des animaux à des fins d’enrichissement, de biopiraterie et de réification des êtres vivants pour les fins humaines. À ce titre, nous nous engageons pour que la notion de ressource ne soit plus assimilée à une notion de “stock disponible” pour le déploiement des activités humaines.

Nous engageons tous les pays et collectivités à respecter les nombreux engagements pris en vue d’une limitation du réchauffement climatique, notamment ceux de la COP21 à Paris, tout en instaurant des conditions d’égalité et de justice entre les peuples de la Terre, notamment à travers les principes de la justice climatique tels que définis par la déclaration de Bali (Indonésie 2002).

Tout·e adhérent·e à l’association s’engage à respecter ces principes.