Polynésie française
Le 10 mai, le ministre des Outre-mers Sébastien Lecornu a donné une conférence de presse en préparation de la table ronde proposée par E. Macron au sujet des conséquences des essais nucléaires français, suite aux révélations de l’enquête de l’association Disclosure . Il a reconnu le nombre de personnes indemnisées à ce jour était « particulièrement faible », et a proposé d’indemniser collectivement les atolls les plus touchés, en plus des personnes. Le président polynésien Edouard Fritch, en bons termes avec la France, a déclaré : “On n’efface pas d’un revers de main soixante ans de propagande d’Etat, de déni, d’intimidation, de mépris et d’arrogance”, avant d’inviter au dialogue. Le député indépendantiste Moetai Brotherson attend “deux gestes forts” du président de la République: “Le premier, c’est une demande de pardon, qu’on n’a toujours pas eu. Si le président vient en juillet et qu’il ne fait pas ce geste-là, il sera venu pour rien”. Il souhaite aussi un mécanisme d’indemnisation en lien avec l’environnement. “Il ne faut pas attendre que Moruroa s’effondre pour se poser la question: est-ce qu’on aurait dû, est-ce qu’on aurait pu ?”
Le président de l’associations de victimes Moruroa e tatou, Hiro Tefaarere, a confirmé que son association ne participerait pas à ces travaux. L’Église protestante se dit « surprise » par ce discours, mais « dubitative » quant à sa traduction en avancées concrètes. Le 4 mai, le parti indépendantiste Tavini avait appelé à boycotter la table ronde et à porter plainte pour crime contre l’humanité devant la Cour Pénale Internationale.
https://www.tahiti-infos.com/Nucleaire-Nous-n-avons-pas-peur-de-la-verite_a200570.html
Une interview de Hiro Tefaarere est disponible sur Polynésie la Première : https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/hiro-tefaarere-veut-une-indemnisation-globale-des-victimes-du-nucleaire-992587.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Nouvelle Calédonie
Le 3 mai, Un rapport de la Chambre territoriale des comptes, faisant état d’observations réalisées sur la filière du nickel nord-calédonien, affirme que, contrairement à la stratégie mise en avant par le FLNKS, « le modèle économique sur lequel repose une partie de la doctrine nickel – le retour des dividendes vers la collectivité publique – n’est pas confirmé dans la pratique, les participations de la province Nord dans le secteur industriel du nickel se traduisant par une appropriation des bénéfices par la Sofinor et une socialisation des pertes par la province Nord », bref que : « la collectivité injecte des financements publics dans les sociétés qui étaient supposées lui faire remonter des dividendes ».
Martinique
Le 15 mai, le collectif martiniquais Zéro Chlordécone a rejoint les manifestations organisées dans le cadre de la journée mondiale contre Monsanto-Bayer et l’agroindustrie
Guadeloupe
Le programme caribéen sur les sargasses crée un réseau de surveillance de la qualité de l’air sur les plages envahies par ces algues (dont il est probable que la croissance exponentielle soit due aux rejets d’intrants de l’agro-industrie brésilienne).