(les articles les plus anciens consultés remontent à la mi-juin)
Martinique
Entre le 19 et le 23 juin, les Antilles ont été touchées par une « brume de sable », véhiculant des particules fines irritantes, en provenance du Sahara. Le phénomène n’est pas nouveau, mais ces brumes ont tendance à devenir plus longues, plus fréquentes et moins saisonnières. On ne sait pas si cette évolution est liée au réchauffement climatique, ou à la désertification croissante de la zone saharienne… Peu d’études encore sur la composition chimique de ces brumes, leur effet sur la santé humaine, les écosystèmes et l’agriculture. La Préfecture a ordonné la réduction de la vitesse sur les routes, ainsi que le report de certains travaux industriels agricoles et domestiques susceptibles de contribuer à la pollution de l’air pendant le temps de la brume.
L’entreprise de carrières Gravillonord a été condamnée à une amende de 150000 euros pour défrichage sauvage, et à remettre en état sous six mois le lit d’une rivière endommagé par suite de celui-ci.
Lundi 6 juillet, la Société Aéroportuaire Martinique Césaire (SAMAC) a relancé son projet d’extension de l’aéroport avec de nouveaux partenaires.
La Réunion
Le 27 juin, des militant⋅es Extinction Rébellion et Greenpeace ont tapissé d’affiches le parvis de la mairie de Saint-Leu, La Réunion. Ils citent les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, et interpellent les candidat⋅es aux élections municipales en revendiquant : l’interdiction de la publicité des produits à plus forte empreinte carbone, et la réduction de la publicité en général.
Le même jour, un éleveur travaillant dans le Parc national a adressé un communiqué à Emmanuel Macron accusant l’administration du parc de travailler à l’évincer de son terrain, à l’encontre des déclarations officielles, et réclame une indemnisation s’il était contraint de déménager.
https://www.zinfos974.com/Un-eleveur-du-volcan-demande-des-comptes-a-Emmanuel-Macron_a156698.html
Polynésie française
Le conseil des ministres du 27 juin a fait état des orientations étatiques en matière de développement. Parmi les points directement liés à l’environnement, le compte rendu fait état d’un projet de contrôle sanitaire de la miellerie d’Hiva Oa en vue de l’export en Union Européenne ; d’un projet de création d’un premier abattoir multi-espèces à Nuku Hiva (pour l’instant, en dehors de Tahiti, « les éleveurs abattent « au champ » leurs bêtes et ne peuvent pratiquer que la vente directe »), accompagné de deux projets de centres de traitement des gibiers sur les îles de Ua Huka et Ua Pou pour le développement de la filière caprine. Les aides financières agricoles visent à augmenter la taille des exploitations et à favoriser la mécanisation : aux Iles Marquises 71 % vont à l’équipement agricole, et à 20 % au soutien à la production de viande bovine. L’exploitation du bois de pin à Hiva Oa, à destination du marché régional, est également encouragée, soutien financier en perspective : un appel à candidature pour l’exploitation des massifs de pin de Toovii doit être présenté au gouvernement courant juillet. Une zone de pêche réglementée est instituée sur l’atoll d’Anaa. A Nuku Hiva, une rénovation du réseau d’eau est en projet « afin de répondre au mieux aux besoins des agriculteurs installés et éviter tout branchement et captage d’eau illicites ». L’ADEME est en train de réaliser un plan pour l’installation de sources d’énergies renouvelables aux Iles Marquises, qui doit paraître en décembre prochain. La section consacrée aux transports ne s’intéresse à aucun transport en commun en dehors du ramassage scolaire.
https://www.tahitinews.co/compte-rendu-du-conseil-des-ministres-du-27-juin-2019/